Les Principes du New Deal

Le New Deal comprends trois principes essentiels

  1. Les Cinq Objectifs de Consolidation de Paix et du Renforcement de l’Etat ( PSGs): Les fondements de notre avenir
  2. Les Principes FOCUS: pour une appropriation et gestion nationale des processus de sortie de la fragilité
  3. Les Principes TRUST : Un Engagement envers les résultats

Les PSGs : Les fondements de notre avenir

Les membres du Dialogue International ont décidé d’utiliser les PSG comme fondation solide guidant leur engagement dans les États fragiles et touchés par un conflit. Les cinq objectifs sont les suivants :

  1. Des politiques fondées sur la légitimité : Encourager des accords politiques et des processus de résolution des conflits inclusifs.
  2. La sécurité : Établir et renforcer la sécurité des personnes.
  3. La justice : Remédier aux injustices et améliorer l’accès des personnes à la justice.
  4. Fondements économiques : Créer des emplois et améliorer les moyens de subsistance.
  5. Revenus et services : Gérer les revenus et renforcer les capacités en vue d’une prestation de services responsable et équitable.

LES PRINCIPES FOCUS : Les trajectoires de sortie de la fragilité pilotées par les pays.

Les membres du Dialogue International ont convenu de se focaliser ( FOCUS) sur de nouvelles manières de collaborer avec les États fragiles et touchés par un conflit, notamment sur les points suivants :
L’Évaluation de fragilité
Réaliser une évaluation périodique des causes et des caractéristiques de la fragilité et des facteurs de résilience, dirigée par le pays, qui servira de base à la stratégie

« une vision, un plan ». L’évaluation devrait inclure les principales parties prenantes nationales ainsi que les acteurs non étatiques et s’appuyer sur une méthodologie harmonisée, comprenant un spectre de fragilité, élaborée par le G7+ et soutenue par les partenaires internationaux.

“ Une vision, un plan”
Élaborer et soutenir une vision nationale et un plan afin d’accompagner les transitions hors de la fragilité. Cette vision et ce plan doivent être pris en charge et dirigés par chaque pays, élaborés en consultation avec la société civile et fondés sur les résultats de l’évaluation de fragilité. Les plans doivent être flexibles afin de répondre aux priorités à court, moyen et long terme en matière de consolidation de la paix et de renforcement de l’État, et doivent constituer le cadre d’orientation pour l’identification de toutes les priorités menées par les pays.

Pacte
Un pacte est un mécanisme essentiel à la mise en œuvre de la stratégie « une vision, un plan ». Il doit être élaboré à partir d’un large éventail de points de vue émanant de diverses parties prenantes et du public externe, et doit être revu chaque année dans le cadre d’un examen multipartite. Le pacte doit également être sensible aux différences entre les niveaux de fragilité et les contextes nationaux ; il peut donc prendre différentes formes selon les différents stades des processus de transition. Un pacte peut également appuyer le choix des modalités de gestion de l’aide internationale et fournir une base pour déterminer l’allocation des ressources des donateurs en fonction des priorités nationales.

S’appuyer sur les PSG en vue d’assurer le suivi

Utiliser les objectifs et les indicateurs des PSG pour s’assurer que les progrès réalisés au niveau national font l’objet d’un suivi attentif.

Soutenir le dialogue politique et le leadership
Accroître le soutien aux processus de dialogue politique fiables et inclusifs et soutenir les initiatives mondiales, régionales et nationales visant à renforcer les capacités des gouvernements, des dirigeants de la société civile et des institutions. Un soutien spécifique devrait être apporté en vue de renforcer la participation des jeunes et des femmes au dialogue politique et aux initiatives de leadership.

TRUST ET FOCUS vers l’avenir : Un engagement envers des Résultats concrets.

Les membres du Dialogue International ont convenu de renforcer la confiance mutuelle (TRUST) en optimisant l’aide et la gestion des ressources, tout en les alignant afin d’obtenir de meilleurs résultats. Ce faisant, ils cherchent notamment à accroître la transparence des processus et la gestion des risques, ainsi qu’à renforcer les capacités nationales et l’utilisation des systèmes nationaux.Ils visent à améliorer l’efficacité de l’aide internationale en rendant le financement plus rapide et prévisible, afin d’obtenir de meilleurs résultats. Il s’agit notamment de renforcer :

La Transparence
Viser à assurer une transparence accrue dans l’utilisation de l’aide publique au développement et des autres formes d’aide à l’avenir. Pour ce faire, il convient de surveiller, par l’intermédiaire du CAD, l’ensemble des flux de ressources vers les États fragiles et d’assurer le suivi de l’aide internationale au regard des objectifs individuels. Au niveau local, les pays bénéficiant d’une aide internationale devraient renforcer leurs systèmes nationaux de suivi et de planification, en ayant une attention particulière aux éléments tels que les budgets, les portails de transparence ou les systèmes de gestion de l’information sur l’aide. Ils devraient également soutenir les mécanismes de supervision nationaux, y compris les parlements, et solliciter l’avis des citoyens pour évaluer la transparence des ressources et la gestion de l’aide nationales

Le Partage des risques
Accepter les risques liés à tout engagement pendant les périodes de transitions, en reconnaissant que le risque de non-engagement dans ce type de contexte peut l’emporter sur la quasi-totalité des risques liés à l’engagement. Identifier des stratégies d’atténuation des risques adaptées au contexte et élaborées en collaboration avec les donateurs, ce qui néce ssitera des approches variées en matière de gestion des risques et de développement des capacités. Il est également essentiel de procéder à des évaluations conjointes des risques spécifiques associés à l’intervention dans les contextes de fragilités.Cela permettra d’identifier et d’optimiser l’utilisation des mécanismes conjoints pour réduire et mieux gérer les risques, afin de renforcer les capacités et d’améliorer l’utilisation des systèmes nationaux.

Soutenir l’utilisation ainsi que le renforcement des systèmes nationaux
Déterminer ensemble les mesures de contrôle et de redevabilité nécessaires afin de renforcer la confiance envers les systèmes nationaux de permettre une utilisation élargie et un renforcement de ces systèmes. Les gouvernements qui reçoivent une aide, avec le soutien des partenaires internationaux, doivent prendre toutes les mesures envisageables afin de renforcer leurs systèmes de gestion des finances publiques et faire preuve d’une transparence absolue à ce sujet. Ce faisant, ils doivent également renforcer les capacités fiduciaires et administratives au sein de leurs institutions nationales, à la fois aux niveaux local et national. Les partenaires internationaux ont également accepté d’augmenter le pourcentage d’aide délivrée par le biais des systèmes nationaux, en se basant sur des mesures et d’objectifs établis conjointement au niveau national ; tandis que les gouvernements bénéficiaires s’efforceront d’accroître la proportion des dépenses publiques financées par les revenues domestiques.

Renforcer les capacités
Pour que les États fragiles puissent renforcer de manière équilibrée et appropriée les capacités stratégiques des institutions civiles et étatiques, il convient d’augmenter la part des fonds destinés au renforcement des capacités par le biais de mécanismes gérés conjointement et financés par des fonds communs. Il convient également de réduire de manière significative le nombre d’unités de mise en œuvre des programmes par institution et cibler l’utilisation de l’assistance technique externe, en veillant à ce qu’elle rende compte à l’autorité nationale compétente. Travailler à un accord sur les codes de conduite en matière de rémunération entre le gouvernement et les partenaires internationaux pour les experts nationaux, tout en facilitant l’échange d’expériences Sud-Sud et d’Etats fragiles-à-fragiles au sujet des transitions.

Timely and Predictable Aid
Develop simple and accountable fast-track financial management and procurement procedures to improve the speed and flexibility of aid delivery in fragile situations. Commit to increasing the predictability of aid: first through publishing three- to five-year indicative forward estimates (as committed in the Accra Agenda for Action), and through making more effective use of global and country level funds for peacebuilding and statebuilding. Finally, provide necessary data to the Development Assistance Committee (DAC) so that regular and accurate reports on volatility will always be available.